jeudi 27 octobre 2016

LE BEL ÉTÉ 15





















                                                                   MISÈRE !

                  Rachel se planta dans ses horaires.
                  Et nous ratâmes l’avion.
                  Nouveaux billets payés au prix fort, nouvel itinéraire ;  plusieurs  heures d’attente à Charles de Gaulle. Impossible d’atteindre les organisateurs pour les avertir que 1)  nous allions louper la navette nous emmenant de Strasbourg à Épinal, 2) j’arriverais en retard pour les deux tables rondes auxquelles j’étais conviée, prévues en fin de matinée et en début d’après-midi.
                  La merde, quoi.
                  J’appelai Castor sur son portable, histoire de le tenir au courant de mes déboires,  et tombai sur sa boîte vocale
                  La double merde.
                  Et pour couronner le tout, mon tube de dentifrice me fut confisqué à l’embarquement, comme s’il s’était agi d’une kalachnikov.
                  La triple merde de merde.
                  Cette accumulation de petits désagréments qui, en temps ordinaire, ne m’aurait pas affectée outre mesure, me provoqua un tel stress que Rachel s’en alarma. Elle ne m’avait jamais vue dans cet état. Afin de la tranquilliser, j’imputai mon pétage de câble à une conscience professionnelle exacerbée (« J’ai horreur de ne pas tenir mes engagements, tu comprends ? ») mais en réalité, ce qui me perturbait, c’était de faire faux bond à Castor.





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