MONSIEUR VACANCES
Nulle entorse à ce
rituel frustrant, hormis cette fin de
soirée frisquette où, tels des préados, nous nous étions glissés
sous une couverture pour regarder un film d’horreur. Mais, bien que la
situation s’y prêtât foutrement, aucun d’entre nous
ne tomba dans le piège des promiscuités frissonnantes — ni, a fortiori, des mains baladeuses. Nous eûmes bien du mérite, je trouve. Ou alors, nous
n’étions pas prêts.
Le jour de son départ, j’avouai à Mélanie :
— Je voudrais qu’il revienne.
Elle sourit.
— Rassure-toi, il reviendra.
Une aimable voisine, qui, nous voyant passer sous
ses fenêtres en pouffant comme des collégiens, l’avait surnommé « Monsieur Vacances » me fit la même promesse.
— Élémentaire, mon cher Watson, ajouta-t-elle.
Ma parole, j’en aurais chialé !
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