CASTOR, LE RETOUR
Grâce à Pascal, un ami maçon soigneusement briefé par Sylvain avant son
départ, la galerie prenait forme. Elle s’acheva sans que cela me tire
de mon marasme. Sauf…
… sauf qu’une idée me vint, pas bête, finalement : et si je proposais à Castor d’y exposer ses toiles ?
— Faudrait que tu viennes passer quelques jours au village, pour
repérer les lieux, suggérai-je finement. Tu crois que ce serait
possible ?
Point ne fut besoin d’insister. Il était libre comme l’air, et la
distance ne le rebutait pas. Non plus, d’ailleurs, que la cohabitation
temporaire avec une veuve minée à la fois par la solitude, la météo et
une tragique carence d’inspiration.
En fait, cet homme-là n’avait peur de rien.
Il débarqua donc sous une pluie battante, après s’être perdu en route —
car, en plus d’être cool, il était distrait —, avec, dans ses bagages,
deux cadeaux somptueux : un portrait de moi, flatteur s’il en est, et un
tableau intitulé « Circé » que j’avais repéré sur son site, et dont je
rêvais comme couverture pour un de mes livres.
Nous les accrochâmes aux murs du salon. Et commencèrent pour moi quinze jours délicieux.
Circé
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