jeudi 24 novembre 2016

LE BEL ÉTÉ 44



























                                                   L’EFFET CASTOR


  — Je craignais, me dit un jour Mélanie, que cette tumeur te file un méchant coup de vieux. Je t’imaginais déjà  hâve, cernée, voûtée, rasant les murs. Coup de bol,  tu es radieuse. Tu as même rajeuni que c’en est stupéfiant !
   Histoire de ne pas rester en rade, j’enchaînai  avec enthousiasme :
                — Il y a des années que je ne m’étais pas sentie aussi bien dans ma peau.
                Redonner à une femme brisée l’envie de rire, de chanter, de se fringuer rigolo et de croquer la vie à pleines dents, c’est pas du vrai travail d’artiste, hein, honnêtement ?
                Nous, avec Mélanie, on appelait ça « l’effet Castor ».





3 commentaires:

  1. Et en plus, c'était pas du tout dévastateur, contrairement à l'effet papillon.

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    1. Et je n'ai rien demandé, je n'aurai donc pas l'effet salaire.

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  2. Ah, ma Gudule. Qu'est-ce que je l'aime.

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