jeudi 10 novembre 2016
LE BEL ÉTÉ 29
VISION CÉLESTE
A dater de ce jour, une image m’obséda. Celle de deux compagnons marchant main dans la main vers un horizon sans limite. L’un ailé, bien sûr, et moi, reconnaissable à ma tignasse bouclée. Par la suite, dans chaque homme que j’ai aimé, j’ai perçu l’ange tapi. Sauf que cette fois, je n’étais pas la seule…
Allez, je me permets une petite digression ; une distorsion du temps. Ce fut mon amie Elsa qui, peu après notre retour au village, me mit la puce à l’oreille.
— Gaffe, Michel, on voit tes ailes ! lança-t-elle en riant à Castor (dont le nom officiel est celui d’un archange ; bonjour la coïncidence ! )
Je me retournai et j’eus un choc. Le soleil qui auréolait ses cheveux d’argent et nimbait de lumière sa mince silhouette lui conférait un indéniable aspect céleste. Me revinrent en vrac mes émotions de fillette, et je me sentis rougir. C’est à cet instant, je crois, que, moi, l’athée virulente, je pardonnai à ma mère l’embrigadement extrême dont j’avais fait l’objet. Juste pour cette vision, ce coup au cœur ébloui…
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