BRÈVES DE CANCER
Petit intermède. Allez, juste pour le fun, quelques « grands moments de solitude » hospitaliers qui valent leur pesant d’or.
Une nuit, une infirmière surgit à l’improviste dans notre chambre (et sans frapper, bien sûr).
« Ohoo, madame est en galante compagnie ! » lance-t-elle, à sa collègue, tandis que, très gênés, nous ramenons en hâte les draps sur nous.
Pas très stimulant pour la libido, ce genre de visite-surprise !
Une autre nuit, nous sommes réveillés par ce que nous prenons, d’abord, pour des sanglots, avant de réaliser qu’il s’agit de cris de plaisir.
— Eh bien, y en a qui s’embêtent pas, s’esclaffe Castor.
Perso, ça me ravit. Ce genre d’hymne à la vie, dans un lieu de souffrance et de mort, c’est vachement rafraîchissant, je trouve. Sauf que l’instant d’après, des « bom, bom » furieux contre la paroi nous rappellent à l’ordre, nous.Ça, à tous les coups, c’est l’infirmière de l’avant-veille (ou ses remplaçantes qui se sont donné le mot) !
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