MONA AOUN (SUITE)
— Elle n'a pas de mari, cette bonne femme ? s'étonne Amir.
— Ben… non, je ne crois pas. Elle n'en parle jamais, en tout cas.
— Et de quoi elle vit ?
Petite grimace d'ignorance.
— Je suppose qu'elle a une fortune personnelle.
Le terme amuse Amir.
— Une fortune! s'esclaffe-t-il. Depuis quand les femmes "fortunées" se tapent-elles le ménage de leurs copines ?
— Oh, ça va, ne joue pas sur les mots, réplique Rose, vexée.
Renseignements
pris, sa remarque, n'en déplaise à Amir, n'était pas si loin de la
vérité. Mona Aoun, sans être "fortunée", a, comme on dit, "de quoi voir
venir". Veuve sans enfants, elle a hérité d'un compte en banque assez
rondelet pour lui permettre de mener une existence oisive jusqu'à la fin
de ses jours.
Dans ces conditions — et pourvu que l'on ait un tant soit peu de cœur —, quoi de plus naturel que d'aider son prochain ?
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