LA VIE SELON ZÉNAB
Tante Zénab connaît les usages. Bien que n'éprouvant, pour sa nièce, aucun sentiment particulier — à part, peut-être, un profond mépris —, elle met un point d'honneur à lui rendre visite.
Rose, que cela n'enchante guère, fait contre mauvaise fortune bon cœur. Amir, non.
—
Je ne veux pas la voir, décrète-t-il, quand sa femme lui apprend que le
couple Vermeer passe prendre le thé, dans l'après-midi. D'ailleurs, je
ne comprends pas que tu ouvres ta porte à quelqu'un qui t'a claqué la
sienne au nez.
Ce n'est pas entièrement faux, mais les douloureux moments que Rose vient de traverser ont relégué sa rancune au second plan.
— Mon oncle n'y est pour rien, proteste-t-elle.
— C'est un mou, rétorque Amir.
—
Mou ou pas, il s'agit du frère de mon père, et Olivier est son
petit-neveu. S'il ne venait pas le voir, tu serais le premier à le lui
reprocher.
Tout
en admettant le bien-fondé de cet argument, Amir n'en démord pas : s'il
rencontre Zénab, il lui volera dans les plumes. Afin d'éviter tout
incident diplomatique, Rose lui conseille donc de disparaître avant
l'arrivée des indésirables. Puis, la voie étant libre, elle met l'eau à
chauffer et dispose quelques maamouls* sur une assiette.
* Maamouls : biscuits sablés fourrés de confiture de figue et enrobés de sucre glace.
Bonus : les coms d'époque^^
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