PAS DE PITIÉ POUR OMANE !
— Il y a du monde qui est passé, en ton absence, dit Amir.
— Ah bon ? Qui ça ?
— La maman d'Hassan avec une voisine. Elles voulaient te féliciter. Elles ont apporté un cadeau.
Il lui tend un paquet contenant une brassière tricotée à la main.
— Oh, que c'est gentil ! s'écrie Rose. Rien d'autre ?
— Si, ta mère a téléphoné. Et ta tante.
— Je vais les rappeler… Tu ne leur a rien dit, à propos d'Omane ?
— Non.
— Tu as eu raison, ce n’est pas leurs oignons.
Un
nouveau frisson la secoue. Elle vient de réaliser que, pour sa
belle-sœur, ce sera ça le plus pénible : susciter la pitié. Fière comme
elle est, jamais elle ne le supportera.
— Pauvre Omane, soupire-t-elle.
Puis elle s'en veut d'être, elle aussi, tombée dans le piège.
Et ça aussi...
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