samedi 10 décembre 2016
LE BEL ÉTÉ 59
ÉPILOGUE
J’ai bien failli intituler ce livre « J’arrive », en hommage à l’admirable chanson de Jacques Brel, dont les paroles m’ont toujours bouleversée. Mais outre que je renâclais à l’idée d’un emprunt, si prestigieux soit-il, le désespoir qui émane de ce texte — et en fait d’ailleurs l’infinie beauté —, ne collait pas avec mon optimisme naturel. Je choisis donc un titre plus proche de ce que je ressentais. Parce que l’appel de la mort, eh bien, très peu pour moi. Oh, je ne souhaitais pas vivre centenaire ! (Qui le souhaite, d’ailleurs ? C’est la perspective la plus hideuse qui soit. ) Mais pas question de rappliquer comme un toutou quand la Camarde me sifflerait !
Dès lors, que le sursis dure encore quelques semaines, quelques mois — voire, avec un peu de chance, quelques belles années —, je voulais en profiter, en profiter vraiment ; rire, aimer, m’amuser, jouir de l’existence et faire un bras d’honneur aux pronostics funèbres.
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