samedi 3 décembre 2016

LE BEL ÉTÉ 53





















                                                                   LA FÉE LUNA

         Il n’y a pas que des anges, dans ce conte-là. Il y a des fées, aussi. Enfin, UNE. Une fée aux yeux verts qui y joue un rôle de tout premier ordre.
         Elle apparut un beau matin sur mon écran, sous forme d’une nouvelle (signée d’un pseudo masculin) qui me laissa pantoise. Un pastiche de Perrault, grinçant, cynique et drolatique que je relus trois fois avant de m’écrier : « Putain, mais c’est génial ! »
         Croix de bois croix de fer, le type qui avait pondu ça, je lui tirais mon chapeau.
         Or, ce type n’en était pas un. C’était une jeune femme, mais ça, je ne l’appris que bien plus tard. Castor qui, du vivant de Sylvain, m’avait transmis cette friandise littéraire, laissa planer le mystère. Il nous fallut devenir intimes pour qu’il m’avoue, le rouge au front, que l’auteur de la pépite, présenté comme « un vieux copain », était en réalité sa propre fille.
         Je réclamai aussitôt à lire l’œuvre de la dame ; un recueil me fut offert. Il était de la même veine que l’échantillon susdit.
— Et ce n’est pas tout, ajouta Castor qui, une fois le morceau lâché, n’avait plus aucune raison de se taire. Si nous nous sommes rencontrés, c’est grâce à elle.
         Et de m’expliquer qu’ayant lu mes livres depuis son plus jeune âge, elle les lui avait fait découvrir ainsi que mes site, blog et autres réseaux sociaux sur lesquels il s’était empressé de surfer.
         Ainsi la fée Luna devint-elle l’artisane d’une romance qui, d’une part, valut à cet été si mal commencé le qualificatif de « bel », et de l’autre donna naissance à un livre que je lui dédie de tout cœur. 
         Comme quoi un beau brin de plume vaut une baguette magique !




Bonus : quelques commentaires d'époque. Accrochez vos ceintures !





          

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