samedi 3 décembre 2016
LE BEL ÉTÉ 52
ET POURQUOI PAS L’AMOUR AVEC UNE MAJUSCULE ?
En 1965 (ou 70, par là) , j’avais lu une nouvelle dont le souvenir ne m’a jamais quittée. En résumé : suite à un accident de voiture, un enfant est hospitalisé dans un état critique. Il en réchappe, grandit, fait des études, rencontre l’âme sœur et se marie. Comblé par sa réussite professionnelle tout autant que par sa vie de famille, il vieillit dans l’aisance, entouré de l’affection des siens, et meurt à un âge avancé. C’est là qu’on se rend compte que tout n’était qu’un rêve. En fait, il n’a pas survécu à l’accident, et cette illusion d’existence est l’œuvre d’une drogue, injectée à l’ultime seconde.
Elsa avait peut-être raison, après tout. Qui, mieux qu’un écrivain pouvait édulcorer les lieux-communs sordides de la réalité ?
Fallait que j’invente un truc ultra-fantasmatique pour donner à ce livre un p’tit air guilleret.
Que j’offre à mon héroïne la cerise sur le gâteau.
La richesse, genre. Hu, hu.
La jeunesse.
La beauté.
La santé.
Des cheveux.
Et pourquoi pas l’amour avec une majuscule ?
L’Amour, oui.
Mais pour ça — dieu ou le diable soit loué — pas besoin de me creuser les méninges. Suffisait de regarder, d’écouter, de sentir. De savourer chaque instant comme on savoure un fruit, avec gratitude et jubilation.
Puis, bien tranquillement, de me remettre à croire aux anges de mon enfance…
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