vendredi 28 octobre 2016

LE BEL ÉTÉ 16





















                                 LE PREMIER MATIN DU MONDE           

                  Une fois arrivée à destination (en fin d’après-midi), je n’eus rien de plus pressé que de rappeler Castor. Cette fois, ouf, il répondit.
                  — T’es où ? soufflai-je.
                  — Ben, sur ton stand, pardi !
                  C’était la vérité vraie. Alleluia. En me haussant sur la pointe des pieds, je pouvais l’apercevoir, de dos, avec son blouson noir à capuche de sweat gris. Je me ruai sur lui.
                  — Tu ne devineras jamais ce qui m’est arrivé.
                  Il eut son petit sourire en accent circonflexe inversé.
                  — Tu as raté ton avion.
                  — Comment le sais-tu ?
                  — J’ai demandé à l’accueil.
                  L’instant d’après, plantant là public, libraires, organisateurs et collègues, nous gagnions l’hôtel bras-dessus bras-dessous avec des trépignements de  gamins en goguette.
                  Nous y attendaient des tickets-repas valables dans les meilleurs restos de la ville, ainsi que des invitations à des expos, concerts, cocktails et autres réjouissances festivalières.
                  Prétextant la fatigue du voyage — ben voyons ! — je proposai  à Castor un plateau de sushis dans le japonais d’à-côté, ce qu’il accepta à l’unanimité. Puis, l’en-cas expédié en quatrième vitesse, nous rentrâmes vite, vite, dans ce que nous appelions d’ores et déjà « notre chambre ».



                                                     *

                  La nuit qui suivit fut inoubliable.



                                                     *

                  Au matin, j’étais amoureuse. 








                                         La passante du sans-sushi.



2 commentaires:

  1. Des pensées affectueuses pour Gudule et à tous ceux qui l'ont aimé, famille et ami(e)s...
    Reb et Hadj.

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