mercredi 19 octobre 2016

LE BEL ÉTÉ 7





















                                           LE VISITEUR DU SOIR


         Si les détails morbides qui précèdent ont pu décourager certains lecteurs, je les prie par avance de m’en excuser. Ils n’avaient pour but que de cibler l’état d’esprit dans lequel je me trouvais quand le miracle eut lieu. Oui, miracle ; à mes yeux le mot n’est pas trop fort (en dépit de sa connotation religieuse, que, bien entendu,  je conteste).
                  Cette porte de secours dont je parle plus haut, quelqu’un venait régulièrement y frapper. Un lecteur du blog où, chaque matin, sous le titre générique de « Grands moments de solitude »,  je publiais l’une des  anecdotes dont s’émaille mon passé d’indécrottable gaffeuse. Incapable de me lancer dans un véritable travail littéraire  — toute mon énergie étant mobilisée ailleurs —, je défoulais mon besoin d’écrire dans ces petits textes  d’autodérision qui me permettaient à la fois de ne pas « perdre la main » et de m’évader l’espace d’une demi-page. Or, un internaute au pseudo rigolo  (Castor Tillon) suivait attentivement ma rubrique quotidienne. Ses commentaires,  souvent, m’arrachaient des gloussements, car il jouait habilement avec les mots, et je raffole depuis toujours des calembours, palindromes, contrepèteries, etc.  A tel point que Sylvain remarquait à chaque fois :
                 — Toi, tu viens de recevoir un post de Castor Tillon !
                  Je le lui lisais tout haut,  il souriait  (il n’avait plus, je crois, la force de rire) et nous tombions d’accord pour affirmer que ce genre de message était mille fois plus stimulant que les mails compassionnels.






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