mardi 29 novembre 2016

LE BEL ÉTÉ 48





















                                                         AOÛT TARNAIS
                         


         Fin juillet, Frédéric débarqua avec femme et enfants, comme chaque année depuis dix ans. Olivier, Brigitte et Claude en profitèrent pour réintégrer, les uns leurs falaises picardes, l’autre sa forêt canadienne. Et comme le grand beau temps s’était enfin installé, cet été, finalement, n’offrit que peu de différence avec les précédents. Les vieilles pierres, animées par les cris des gamins, leurs courses de vélos, leurs parties de cache-cache et de ballons, en étaient toutes ragaillardies. Lorsqu’ils ne traînaient pas à la terrasse du Roc café, nos vacanciers faisaient du canoë-kayak sur l’Aveyron ou investissaient la base de loisir toute proche. Fred, ayant pris en main les finitions de la galerie, confia sa gestion à Julia, une amie de longue date qui en fit, en quelques semaines, le pôle d’attraction des touristes. Sans l’absence de Sylvain que, d’un commun accord, personne n’évoquait — pour m’épargner, je pense —, nulle ombre n’eut terni l’incandescente lumière de ce mois d’août tarnais.

         Une fois de plus, Castor assura. Toujours disponible, toujours à l’écoute ; le grand-père parfait. Comme ses frère et sœur, Fred tomba sous le charme, ainsi que Margo, sa compagne, et leurs deux fois deux mômes.
         Bien que chaque jour, en fin de matinée, nous nous éclipsions pour filer à l'hôpital d'Albi jusqu’à cinq heures du soir, cette pénible contrainte ne le fut que pour nous.  Aux yeux de tous, elle passa inaperçue.
         — On s’est offert une petite fugue en amoureux, répondait Castor aux rares ignorants s’étonnant de notre absence.
         Ce qui les mettait aussitôt à l’aise.




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